Why do I feel so sad

Publié le par Vivi-Bulle

Why do I feel so sad

"...Si vous ne faites pas d'effort et vous bloquez dès que vous sentez de la douleur, on ne va pas avancer, vous voulez recommencer à courir rapidement non?"

Voici ce que le kiné m'a dit lundi soir. Et j'ai failli pleurer.

Mais revenons à comment tout a commencé. S'agit-il vraiment d'un moment précis? Probablement pas. Mais revenons-y tout de même.

J'en avais déjà parlé, mais ça fait un moment que je me pose des questions sur ma carrière et mon travail, tiraillée entre le confort économique et le confort mental.... Est-ce que je persiste dans mon chemin, je m'accroche, je continue à évoluer (parce que quand même, je dois être honnête, j'en ai fait un joli chemin déjà jusque là) et garde mon confort financier par la même occasion?🙇‍♀️

Ou est-ce que je prends des risques, renonce au chemin que j'ai commencé à construire mais j'écoute mes vraies envies, mes vraies valeurs et ma véritable éthique? Pour cela il faut de corones... Ou, un petit coup de boost, coup de chance.

Je vous passe les détails mais j'ai passé les 3 derniers mois à réellement me poser la question, à imaginer les alternatives les possibilités les options et même à planifier pour. Sauf que je suis Taureau, je suis terre à terre et j'ai besoin de stabilité.... Vous savez comment c'est... Alors sans le fameux coup de boost j'ai décidé d'être sage (ou juste peu courageuse?) et rester dans ma voie actuelle.

Cela vous arrive parfois d'être dans une pièce, à une soirée ou une réunion de famille, un événement professionnel, et vous vous demandez ce que vous faites là? Vous vous dites que vous n'êtes d'accord avec rien de ce qui est en train d'être dit, mais savez d'hors et déjà que vous seriez complètement incompris, Pire! pointé du doigt et bâché si vous partagiez votre propre pensée. La sensation de ne pas être à votre place et, Pire! à une place qui ne vous convient même vraiment pas.😳

Voilà comment je me sens depuis quasiment un mois dans mon quotidien au travail. 

"Mais elle attend quoi pour changer de boulot celle là" je vous entends vous dire. Je vous laisse relire le passage sur mon signe Astrologique...

Disons que en temps normal cela aurait pu être contrebalancé par "le reste". Le reste étant, la vraie vie, tout ce qui se passe en dehors du bureau.

Attention, sortez les mouchoirs, c'est le moment où je commence à m'ouvrir et ce n'est pas jojo. En même temps, vu le titre de l'article, fallait s'y attendre.

Ce même mois compliqué sur mes reflexions professionnelles a également été un mois où je me suis sentie très seule d'un point de vue personnel. Je me suis sentie perdue, confuse et parfois même très triste. Cette impression constante d'avoir tout faux, de faire tout de travers, de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez bien, d'être constamment "un problème".

J'ai passé des semaines à me poser des questions, me remettre en question, remettre en question mes choix, à ruminer dans ma tête et à essayer de prendre du recul quand en réalité je me sentais extrêmement fragile.

Oui, ça nous arrive tous. Et souvent, en parler est la meilleure façon de sortir la tête de l'eau, quand on a les bonnes personnes autour pour réellement écouter.

Dans ces cas là, mon échappatoire, c'est le sport.👟

J'entends souvent des gens me dire "J'admire ta constance, j'aimerais bien avoir ta motivation...." La réalité c'est que la plupart du temps je n'ai même pas besoin de m'imposer quoi que ce soit, je n'ai pas besoin de me motiver, j'en ai Envie.💪

Oui, j'ai vraiment envie de faire du sport, mon corps en a besoin, mon esprit me le réclame et mon moi tout entier me crie "Courbatures! Courbatures". Oui, fun fact, je kiffe avoir des courbatures...

Il y a quelques mois j'ai décidé de m'inscrire à un semi-marathon. Cela aurait été mon premier, Enfin! après 7 mois de blessure entre octobre et avril l'année dernière qui m'avaient forcée d'annuler ma participation au Semi de Paris.

J'ai commencé ma préparation en juin, avec un premier retour sur les courses officielles, quelques 10km et puis des 16km pour la première fois de ma vie.
Quelles sensations incroyables! Voir ses progrès de façon aussi concrète et tangible! Sentir sa foulée plus maîtrisée, visualiser chaque kilomètre, s'y préparer et le passer, l'avaler, planifier les prochains kilomètres et dessiner dans sa tête la suite du programme et de la préparation.🏃‍♀️

Je décide un lundi soir de me faire plaisir et de troquer les baskets la piste et la séances de fractionné pour mon vieux kimono et mes gants de karaté, que je n'ai pas enfilés depuis près d'un an. 

J'y vais sans pression, pour m'amuser, pour lancer quelques techniques et revivre quelques sensations de combat. Et c'est ce qu'il s'est passé. Jusqu'à 5 minutes de la fin.
Un combat, un mouvement genou contre genou, une pointe aigüe sur l'intérieur du genou. Puis la nuit la douleur, qui me réveille, qui m'empêche de tendre la jambe et de poser le pied. Je boite, je pleure, j'ai peur.😔

J'enchaîne les rendez-vous chez le médecin, l'échographie... Et le kiné.
J'arrive chez le kiné pleine de tristesse, de déception, de ressentiment, de rage.
Quelques jours avant j'ai du revendre mon dossard pour le semi-marathon, qui aura lieu dans trop peu de temps pour que puisse ne serait-ce qu'imaginer y participer, j'ai annulé mes billets, j'ai pleuré, encore pleuré, j'ai fait l'expérience de faire des courses ou aller chercher un colis à la poste avec des béquilles, j'ai été frustrée et apeurée toute la semaine. J'arrive chez le kiné avec quelque part l'espoir que "ça va passer et ça ira mieux ensuite".

"...Si vous ne faites pas d'effort et vous bloquez dès que vous sentez de la douleur, on ne va pas avancer, vous voulez recommencer à courir rapidement non?"

Comment expliquer ce qui se passe dans ma tête à ce moment là.
Je suis à fleur de peau, j'ai encore l'impression que "c'est de ma faute, c'est moi le problème, je ne fais pas l'effort de tendre ma jambe, je ne fais pas assez d'efforts tout court, c'est moi qui gâche tout et qui m'empêche de faire du sport".

J'ai envie d'exploser. Mais je n'ai pas le droit, car c'est de ma faute, je ne fais pas l'effort.... Je culpabilise, je me retiens de pleurer et me force à oublier la douleur, qui me lance et qui me fait peur. Une douleur qui me fait me demander si je reviendrai un jour à mon état normal.💔

J'ai juste besoin d'être rassurée, réconfortée, de sentir de la douceur, de l'espoir, de la positivité.

Dans ces moments là, ce que j'aurais fait c'est prendre mes baskets, mes écouteurs et serais partie cavaler, seule, jusqu'à épuisement, avaler des kilomètres, les visualiser, me préparer aux suivants en dessinant mon parcours dans ma tête. En temps normal, dans un moment de tristesse et de confusion c'est ce que j'aurais fait.

Je n'ai pas vraiment de chute pour cet article, je crois qu'il était plus pour moi que pour vous au final. Il était important (et même nécessaire) pour moi de mettre des mots sur mes ressentis, de mettre à plat mes sentiments et sortir mes émotions de ma tête .

Je vais peut être me mettre au tricot en attendant pour survivre à la fin de l'année fiscale à mon travail, on verra ensuite pour mon genou...

 

PS: Qui a la ref de la photo de couverture de l'article?😉

 

Publié dans Carreer

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article