A propos de la Crise des Vocations ou juste du J'en ai marre je fais quoi
La génération de nos grands parents pouvait faire le même travail dans la même entreprise pendant 30 ans.
Nous, non.
Vous aussi, vous avez vu au moment du Covid, plein de gens dans votre entourage quitter leur Job, quitter leur ville, quitter leur routine, se lancer de nouveaux défis et suivre de nouvelles vocations?
Dommage pourtant qu'il faille une pandémie mondiale pour s'écouter. 🤷♀️
Pendant longtemps, j'ai culpabilisé de mes remises en questions professionnelles.
Je revois les RH et les managers me demander lors des entretiens "Mais pourquoi n'être restée que 2 ans"...
Et ma réponse a beau être (me sembler) rationnelle, Claire et quelque part juste, je ne pouvais m'empêcher systématiquement de me sentir en faute. En faute de ne pas "avoir tenu plus longtemps".
/image%2F2221157%2F20230329%2Fob_b6135b_preparing-for-business-meetings-in-eng.jpg)
J'ai de la chance. J'ai un poste intéressant dans une boîte "qui va vite", avec des tonnes de perspectives d'évolution et un salaire dont je ne pourrais jamais me plaindre.
Est-ce que ça veut dire que je ne peux remettre en question mes choix?
En discutant avec mes amis je me rends compte du fair que l'on est nombreux à se poser ces questions sur le Pourquoi. Pourquoi tu fais ce boulot? Est-ce que ça colle avec tes valeurs? Est-ce que tu te sens utile ?
Je suis commerciale, beaucoup de gens dans ma situation vous diraient que "tant que tu fais tes commissions et tes chiffres tout va bien". Les gros sous, l'argent et hop.
Et pourtant non. Ça ne nous suffit plus.
Ça vous est déjà arrivé de rentrer de vacances et de vous dire "Je ne suis pas du tout là où mon âme a envie d'être. Est-ce que c'est comme ça que les choses sont censées se passer?"
Sur les 10 dernières années, je me suis rendue compte avoir démarré plein de projets parallèles. Ça vous arrive aussi?
Il y a un moment où mon quotidien ne me suffit plus, où j'ai l'impression de ne pas être assez stimulée (ou tout simplement je m'ennuie ?) Et je me lance dans quelque chose de nouveau. J'avais démarré des cours de langue, puis un MBA en Marketing stratégique (oui, la je me faisais particulièrement chier je crois), puis du bénévolat, des cours photo, une formation de Coach Sportif....
/image%2F2221157%2F20230329%2Fob_9d5b74_shutterstock-1934070869-1920x1080.jpg)
La aussi, j'ai eu tendance à m'auto-flageller sur mon manque de patience, mon hyperactivité, me dire que je lâchais l'affaire trop facilement. Mais si se questionner sur nos besoins, nos envies, se stimuler et se challenger était en faite la chose la plus saine dans la vie ?
Souvent je me demande "Ce serait quoi ton boulot de rêve ? Ta vie de rêve ? La proposition sur laquelle tu n'hésiterais pas une seconde"
Cette question, a vrai dire je me la pose tous les jours. La réalité c'est qu'il n'y a pas de réponse parfaite, on est contraints par des questions d'argent, de logistique, géographiques....
Ou pas ? Est-ce que on se met des barrières qui ne valent pas la vocation ?
C'est vrai que la carrière est un pan important dans la vie. Quand on se présente, c'est souvent en expliquant "ce que l'on fait dans la vie". On passe le plus clair de notre semaine au taff. La notion d'évolution de carrière et de réussite vont de paire dans la société. "J'ai quitté mon job pour être plus heureux, J'ai refusé une offre pour être plus serein, Je travaille moins et gagne moi pour avoir plus de temps" ne sont pas encore des critères de réussite !
Je pense qu'on arrivera à être la génération qui opérera ce shift de vision, de valeurs et qui se remettra soi-même au centre de la conversation. Avant le poste, la carrière et quo sait, peut-être même avant le salaire.