la santé mentale en 2021

Publié le par Vivi-Bulle

la santé mentale en 2021

Alors là... Lève la main qui n'a pas été impacté moralement par les événements de cette dernière année! Personne?! Ah je me disais bien aussi....

La "santé mentale" a toujours été un sujet un peu tabou, déjà parce que dans la société ça passe mieux d'être une personne souriante et positive, puis parce que les termes "santé mentale" résonnent un peu comme "schizophrénie paranoïaque" (oui, ça existe, et j'annonce j'en ai eu dans la famille alors si c'est héréditaire...😂). 

Du coup, admettre que l'on ne se sent pas bien et que l'on a besoin d'un coup de pouce, à cause de l'anxiété de la fatigue du stress ou de la peur, dans la société reviendrait à dire "Je suis surement un Serial Killer schizo et je vais tuer tout le monde..."

Bon, je crois que cette année, tout le monde l'a compris, la santé mentale ne tient pas à grand chose et elle mérite un peu plus d'attention et de respect que ça.

Le confinement.... On en parle?? Je suis passée de 4h par jour en moyenne chez moi à 4h par semaine en dehors 😅 Quelle arnaque! Et quelle angoisse!

Mon monde s'est complètement écroulé. Ma vie, mes repères, mes échappatoires, tout.

Et à ça on rajoute l'angoisse et la paranoïa d'une situation complètement inédite, d'un monde qui soudainement devenait hostile, où il ne fallait pas s'approcher des gens, où il ne fallait rien toucher... Vous vous rappelez de quand on allait faire les courses et on nettoyait tout avec une lingette désinfectante avant de le ranger dans nos placards?! Ah vous aussi hein... Même quand je sortais courir, je mettais TOUT à la machine en rentrant avant de toucher quoi que ce soit chez moi. Quelle catastrophe...

Et que dire du désespoir qui a accompagné ce confinement, les projets interrompus, les carrières professionnelles tronquées, les activités au ralenti, une perte de repères de notre quotidien mais aussi une perte de luminosité du futur, une perte du goût de rêver.

Eh oui, ça fait beaucoup à supporter pour nos petit coeurs fragiles... Je n'ai jamais vu autant de monde dans mon entourage parler de sa santé mentale qu'à ce moment là. Peut-être que c'est un des aspects positifs au final? Une petite prise de conscience?

Je me suis rendue compte également de ma fragilité dans les interactions avec les gens et les relations. J'ai l'habitude d'être beaucoup entourée, de passer beaucoup de temps dehors et avec des gens. Le confinement était donc un stress énorme car, même si j'aime bien passer du temps toute seule, le sentiment de solitude était angoissant et prenait beaucoup de place. On s'invente alors des brunch en visio, des apéro sur Whatsapp et autres anniversaires sur Zoom. On prend régulièrement des nouvelles des gens, pour sentir leur présence et leur faire sentir la notre. Et on prend beaucoup plus à coeur les choses, quand on n'a pas de réponse, quand on n'a pas de nouvelles. En ces moments où l'on cherche désespérément le contact, on en veut encore plus à l'absence. On a l'impression que l'entourage ne comprend pas qu'on ait besoin d'eux et on trouve les gens égoïstes dès qu'ils ne donnent pas au même niveau que ce qu'on leur offre.

Et à l'inverse certaines personnes ou relations prennent beaucoup plus de place, plus que leur juste valeur, parce que on s'accroche d'une façon qui est faussée par le contexte et notre état d'âme. Apparemment les inscriptions sur les applications de rencontres ont explosé, dont celles "spécial adultère". Le besoin de s'attacher à quelque chose et quelqu'un parce que on se sent piégés dans une vie qui manque cruellement de repères et de stabilité...

Je pense que ça a fait autant de dégâts que le confinement lui même 🤣

Et enfin, la force et le courage qu'il faut pour se lancer à nouveau, dans de nouvelles relations, dans un nouveau travail, dans un nouveau projet, quand on est isolé dans une des périodes les plus incertaines que l'on ait jamais connues.

Comment nous demander de nous sentir bien? D'être forts, d'être positifs? D'être optimistes? 

Je n'ai jamais vu autant de personnes autour de moi parler, enfin, ouvertement de leur santé mentale, parler de leurs angoisses et état d'esprit et dire, enfin, ouvertement qu'ils ont besoin d'aide. Et si il y a une chose que je retiens de tout cela c'est que je ne négligerai plus ma santé mentale, on est bien plus fragiles que ce que l'on voudrait que l'on soit.

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