Motivation
Mes amis m'appellent parfois le Pariscope, la pile électrique, l'hyperactive... On dit de moi que je suis déterminée, bulldozer....
Et pourtant j'ai moi aussi les périodes où je n'arrive même pas à sortir de mon lit, de toute la journée. Des périodes où je suis blasée et dépitée, frustrée et à plat.
La grosse différence entre ces deux mood? La motivation.
Oui, mais encore?
Ça vient d'où la motivation ?
Depuis que je suis petite une chose est sure, je ne mets de l'énergie que dans les choses qui me plaisent.... Du coup, dès que je n'aimais pas un prof dans une matière c'était sur et certain, mes résultats baissaient considérablement. Je n'étais pas nulle, je n'en avais juste absolument rien à faire. Et oui, si vous vous le demandiez encore, je suis "un peu" tête de mule...
A ma défense quand quelque chose me tient à coeur j'y mets les moyens. Je peux ne pas être la meilleure, mais je ne passerais pas inaperçue. Et les résultats ont souvent suivi.
Tu vois ce moment où tu t'assois à ton bureau et là tout ce qui te vient à l'esprit sont toutes les choses que tu dois faire en dehors de ce bureau ? Ce moment où tu es devant ton ordi au taff et tout ce qui te passe par l'esprit c'est ta liste de courses, tes prochaines vacances, le ménage, le shopping et la séance pilates du midi?
Oui?
Ba voilà, quand j'en arrive là, c'est mort....

Non, je te rassure, je ne change pas de job à chaque fois que j'ai une baisse de motivation au bureau.... mais quand je n'ai plus de stimulation et d'intérêt, c'est game over.
Je me suis rendue compte aussi que certaines relations humaines m'atteignaient plus que prévu et surtout plus que du.
Autant quand j'ai décidé de couper quelqu'un de ma vie ou quand je ne sens pas quelqu'un, je suis froide comme la glace, autant certaines attaches ont réussi à avoir un impact sur ma motivation. Sur mes états d'âme, principalement, mais qui ont donc comme conséquence directe la motiv....
Franchement, être tellement sous terre qu'il m'est impossible de me lever de mon lit avant 15h, ça ne me ressemble pas. Et ça fait même un peu peur.

A priori, je pense être quelqu'un d'assez ambitieux du coup ma première question a été : Est ce que ce que je fais maintenant me gratifie, est ce que j'apprends et je sens que je développe mon potentiel. Réponse : Non.
Deuxième question: est ce que il y a quelque chose d'immédiat que je peux faire pour me rapprocher de mes objectifs. Réponse : Oui.
Eh ba voilà ! Elle est simple la vie non??
Bon, en vrai non. Avec l'âge (ou l'expérience) je deviens aussi plus chiante sur mes choix..... forcément on a moins le temps (et l'envie et la patience) de se tromper... alors répondre à ses ambitions peut prendre plus de temps que prévu (et prendre la tête plus que prévu).
Autre question: est ce que mes relations me tirent vers le haut? Ou est ce que certaines relations m’entraînent dans une spirale qui au final m'enlève de l'énergie plus qu'elle m'en apporte?
Et la aussi. Les réponses n'étaient pas aussi simples que prévu.
J'ai fait le tri de pas mal de personnes dans mon entourage. Déjà lors de mon déménagement à Dublin, entre ceux qui ne donnent jamais de nouvelles, n'en prennent pas, ne sont jamais dispo ou jamais force de proposition.
La même chose s'est faite en revenant.
Et très naturellement j'ai écarté des éléments qui l'étaient toxiques.
Restaient ces quelques relations qui avaient beaucoup trop d'emprise sur mon esprit et que je devais apprendre à maîtriser.
Rien n'a été aussi dur que apprendre à lâcher prise. C'est pratiquement contre nature pour moi. Me dire "ce n'est pas grave. Non, il n'y aura pas d'explication logique. Non il n'y aura pas de confrontation directe. Non il n'y aura pas de raison ou tort, de fin claire et nette. Il y aura une situation qui est comme elle est mais qui ne te freinera pas dans la suite pour autant. Oui, cette fois Vivi tu laisse tomber et ce n'est pas grave".
Vraiment, la chose la plus difficile que j'ai fait de ma vie. Pire que le BAC de Math, pire qu'un fractionné à 7h du mat.
Et pourtant l'action qui a eu le plus d'impact sur ma motivation.
Comme quoi, être motivé n'est pas toujours synonyme de bulldozer...
La sérénité et la confiance en soi même nous donnent tout autant d'assurance, la capacité de se rappeler où on va et la tranquillité d'esprit de se dire que on y arrivera.
On sait pourquoi on garde le cap.